Patrimoine
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La carte à jouer de Turnhout
Déjà depuis le début du XIXe siècle, Turnhout et les cartes à jouer sont de bons alliés. Lorsque Pieter Jozef Brepols a imprimé les premières cartes à jouer dans notre ville en 1826, il ne se réalisait pas encore que ce serait le début d'une industrie internationale florissante.
Des cartes pour le monde entier
En 1970, cette industrie florissante a été reprise par Cartamundi. Une entreprise commune regroupant les activités de cartes à jouer de Brepols, Van Genechten et Biermans.
Cartamundi (signifiant cartes pour le monde en latin) est devenu le plus grand producteur et vendeur de cartes et de jeux dans le monde. Leur devise « Sharing the magic of playing together » (Partager la magie de jouer ensemble) est répandue dans le monde entier. Après environ 2.000 ans, les cartes à jouer sont encore toujours aussi populaires. À savoir, elles sont intemporelles, on les voit partout et elles réunissent des gens de toutes les générations. Inconsciemment, les cartes à jouer ont certainement aussi gagné une place dans votre cœur.
Ville des cartes à jouer
Grâce à cette parfaite alliance, Turnhout peut à juste titre se qualifier de « ville des cartes à jouer ». Cette fierté se reflète dans l’imprimerie, dans les rues et bien sûr au Musée national de la carte à jouer. Une exposition populaire au XXe siècle sur ces petites cartes en carton a été l'occasion de leur dédier un véritable musée.
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La dentelle de Turnhout
Nous connaissons tous la dentelle de Bruges, mais Turnhout a aussi une riche histoire de dentelle. Déjà au début du XVIIe siècle, les fuseaux à dentelle étaient connus dans notre ville.
Dentelle parisienne, anglaise ou turnhoutoise
Au XVIIe siècle, différents types de dentelle ont vu le jour. On les identifiait par des noms de lieux. Nous distinguons ainsi la dentelle de Malines, de Lille, de Binche, de Valenciennes et de Paris. Turnhout a repris la dentelle des lieux d’origine où l’on ne pratiquait plus la dentelle depuis un bon bout de temps. C’est ainsi que Turnhout a acquis le monopole de la dentelle de Malines caractérisée par son fond de glace, la dentelle de Paris et de Lille. La dentelle de Paris, étant fabriquée en grande quantité à Turnhout, est devenue la dentelle turnhoutoise. Cette dentelle était tellement populaire en Angleterre qu’on l’appelait aussi la dentelle anglaise.
Le symbole de Turnhout
La réputation de Turnhout pour sa dentelle aux fuseaux est due aux nombreuses mères qui l'ont transmise à plusieurs reprises à leurs filles. La dentelle a longtemps été un symbole pour Turnhout. Mais après la Seconde Guerre mondiale, la situation s'est rapidement détériorée en raison de l'évolution du mode de vie et de la mode vestimentaire. Toutefois, même aujourd’hui on fait encore toujours de la magnifique dentelle artistique à Turnhout. Ce que nous devons, entre autres, au département de la dentelle de l’Académie des Beaux-Arts de Turnhout.
Au Musée Taxandria, vous trouverez une riche collection de dentelles. Régulièrement, vous aurez aussi l’occasion de voir des dames faisant encore la dentelle aux fuseaux.
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Les géants de Turnhout
Depuis le Moyen Âge, le « cortège des géants » a été l'une des plus grandes attractions des cérémonies festives et des célébrations joyeuses. Les géants de Turnhout, ainsi que le Club des Géants, apportent joie et plaisir à cette tradition.
Le plus grand de l’Europe
Ils sont 31 au total. Ce qui fait que Turnhout abrite l'un des plus grands clubs de géants de l’Europe. Un groupe de 19 géants représente une communauté villageoise entière comprenant le maire et sa femme, le curé et sa bonne, le garde champêtre, le juge, le facteur, un braconnier, etc. Mais en tant que centre mondial de la carte à jouer, les géants de la carte à jouer ne peuvent absolument pas manquer au défilé. Ce groupe de douze géants représente en de magnifiques couleurs, les dessins d’un jeu de cartes.
Au cours des défilés, les géants de Turnhout surprennent à chaque fois les spectateurs par leurs magnifiques mouvements de danse, de marche et de pivotement, ainsi que par leur agilité humoristique.
Par beau temps, les géants se présentent en plein air pendant les festivités. Autrement, vous pouvez les admirer dans le hall d'entrée central de l'hôtel de ville.
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Turnhout et la bande dessinée
Turnhout n'est pas seulement le centre d’intérêt international de la carte à jouer, mais aussi un centre d’intérêt important pour la bande dessinée. La présence de Stripgids (Guide de la bande dessinée) doit sans aucun doute y être pour quelque chose.
Guide de la bande dessinée
Stripgids est l'éditeur du magazine portant le même nom qui parait deux fois par an et suit de près ce qui se passe dans le monde de la bande dessinée flamande et internationale.
L’Adhémar de bronze
L'Adhémar de Bronze, le prix le plus important dans le domaine de la bande dessinée en Flandre, est également décerné par Stripgids. Ce prix, lié depuis 2003 au prix flamand de la culture de la bande dessinée, est remis tous les deux ans depuis 1977 et porte le nom d'un personnage de la série « Néron » de Marc Sleen.
Centre de documentation flamand pour la bande dessinée
Dans la bibliothèque, vous trouverez le Centre de documentation flamand de la bande dessinée, soit le plus grand centre de documentation de la bande dessinée en Flandre. Avec une collection de 2.000 ouvrages de référence sur la bande dessinée, complémentaire à la collection de quelque 25.000 titres de la Bibliothèque de Turnhout et reliée au catalogue du Centre belge de la bande dessinée à Bruxelles, ce centre de documentation a une importance internationale.
Murs décorés de bandes dessinées
Strip Turnhout a égayé le paysage de la rue à quatre endroits avec plusieurs murs décorés de bandes dessinées. Ces dessins ont été faits par des dessinateurs de bandes dessinées qui ont déjà clairement mérité leurs galons.
Vous trouverez ces murs décorés de bandes dessinées aux endroits suivants :- Warandestraat - Jan Van der Veken
- Béguinage - Reinhart
- Passage de fleur - Ulf K.
- Wollewei - Merho
- Hertenstraat - Jan Bosschaert
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Procession de la Sainte Croix
Dans l'Église catholique romaine, les processions sont des cortèges d’ecclésiastiques et de fidèles parmi le peuple qui dans l’accomplissement d’un acte rituel et religieux, défilent solennellement à l’intérieur de l’église ou dans la paroisse.
Au béguinage de Turnhout, la procession est organisée à l'occasion de la Fête de la dédicace de l'Église de la Sainte-Croix et se compose de trois parties. La première partie se consacre à la Sainte Croix et au béguinage. La deuxième partie est dédiée à Notre Dame, et durant la troisième partie, le prêtre défile avec le Saint Sacrement.
Tradition annuelle
La procession de la Sainte Croix est une tradition annuelle au béguinage. Durant la procession, des enfants et des adultes interprètent différents thèmes référant à la Sainte Begga et au mouvement béguine.
La fête de l'Élévation de la Croix est célébrée le 14 septembre. Ainsi, tous les ans, à cette époque de l’année, la procession commence après la célébration eucharistique de 9h30.
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Bataille de Turnhout
Il y a 800 ans, Turnhout était un petit village autour du pavillon de chasse des ducs de Brabant. À cette époque, le duché comprenait ce qui est aujourd'hui le Brabant du Nord (BL) y compris ‘s Hertogenbosch et les provinces d'Anvers et du Brabant. Le duc Henri Ier accorda des droits municipaux à un certain nombre de communes de la Campine, dont Turnhout.
La ville n'a jamais été fortifiée et était donc régulièrement la proie d'armées ou de gangs itinérants. Mais Marie de Brabant et Marie de Hongrie ont donné un nouvel élan à la ville. Et grâce à Amalia van Solms, veuve de Frédéric Henri d'Orange, le roi des Pays-Bas est toujours le seigneur de Turnhout.
Patriotes serviables
Le 27 octobre 1789, 3.500 Autrichiens exercés et bien armés s'approchent de Turnhout. Un nombre considérable de patriotes se sont retranchés derrière le mur du cimetière de l'église Saint-Pierre. La première attaque autrichienne eut lieu au début de la Gasthuisstraat. Après avoir envahi et dévalisé l’hôpital, la vraie bataille a éclaté. Les patriotes, activement assistés par de nombreux civils, ont bombardé l'ennemi à un tel point qu’au Hofpoort, les Autrichiens ont été attaqués de tous les côtés.
Quatre heures plus tard, la bataille de Turnhout se termine par le retrait déshonorant de l'armée impériale. Cet évènement marqua le début d'une courte année d'indépendance et fut en quelque sorte le prélude à l'indépendance définitive en 1830.
ASBL de la commémoration de la bataille de Turnhout
L'ASBL de la commémoration de la bataille de Turnhout a été fondée en 1987. Ils organisent et coordonnent des activités qui commémorent régulièrement la « Bataille de Turnhout 1789 ». L'ASBL organise également des activités visant à promouvoir Turnhout. Sur leur site web, vous pouvez suivre toutes leurs activités.
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Carillon
Dans la tour de l'église Saint-Pierre, vous trouverez un carillon de grande valeur historique. Andreas Jozef Vanden Gheyn, maitre fondeur de cloches du XVIIIe siècle, coula en 1775 pour cette tour un carillon avec 38 cloches.
Opus 17
Durant les trois siècles enjambant la famille des fondeurs de cloches Vanden Gheyn, Andreas Jozef et son frère Matthias étaient les deux personnages les plus importants. Andreas Jozef était très actif en tant que fondeur de cloches, il a coulé 23 carillons au total, dont seulement dix d'entre eux ont été épargnés durant les guerres, les incendies et autres sinistres. Le carillon de Turnhout était son opus 17. Andreas Jozef n'est pas seulement considéré comme le meilleur fondeur de cloches de notre région, l’ensemble des cloches de Turnhout est aussi considéré comme l’une de ses plus belles œuvres.
Son frère Matthias était célèbre comme musicien d'église, compositeur, maitre de chapelle et carillonneur à Louvain. Il collaborait probablement fréquemment avec son frère pour accorder les cloches. À la fin du XVIIIe siècle, sa musique de carillon aura sans aucun doute souvent résonné à Turnhout. Depuis 1998, Koen Van Assche joue du carillon tous les samedis matins.